Centrafrique : Boko Haram et l’état islamique (EI) au cœur de l’Afrique.

Publié le par Pascal BIDA KOYAGBELE

Centrafrique : Boko Haram et l’état islamique (EI) au cœur de l’Afrique.

Depuis environ 6 semaines plus de 2 000 hommes d’origine peulh en majorité en provenance du nord du Nigéria via le Tchad, appartenant à la nébuleuse Boko Haram sont actuellement basés dans le Nord de la RCA.

Il s’agit en grande partie d’anciens éleveurs peulhs ayant regagné les rangs de Boko haram en fin 2013 début 2014, après avoir été chassé du Nord-Ouest par les populations de la région qui les accusaient d’être des relais de la séléka. Au nombre à peu près de 1200, ces derniers se sont enrôlés dans le groupe Boko Haram, pour être initiés au maniement des armes et revenir mener le Djihad et se venger des populations en RCA à terme.

Ils sont aujourd’hui de retour équipés d’armes lourdes et de véhicules, accompagnés de certains éléments de Boko Haram du Tchad, du Cameroun et du Nigéria, en grande partie peulh. En effet c’est l’aile peulh de Boko haram qui en grande majorité se replie en RCA pour déstabiliser la région. Il faut noter qu’une bonne partie a traversé le territoire tchadien après avoir perdu la bataille du lac Tchad en Avril 2015. En effet les autorités tchadiennes leur ont créé un couloir afin qu’ils se replient en RCA.

Effet boomerang ce sont des éléments issus de ce groupe qui ont perpétré l’attentat il y a deux semaines à Ndjaména. Il est ainsi question pour eux de se replier en territoire centrafricain où il n’y a plus d’état, plus d’armée et beaucoup de richesses (diamants et or) pour se réorganiser et déstabiliser la zone au nom du djihad. Ils sont aujourd’hui basés dans les forêts entre Kaga bandoro et Dékoua et un groupe d’environ 200 éléments se trouve à 40 km de Ndélé.

Ils ont pour principal allié les peulhs de la seleka, tchadiens proches de baba Ladé et le pseudo général Ali et du coté centrafricain le groupe des peulhs selekistes dirigé par Sabi Mandjo basé en France qui depuis les négociations de Brazzaville leur demandait de cesser les combats et d’accepter le cantonnement, mais de ne surtout pas déposer les armes. Ce qui lui vaut de ne pas être soutenu par une grande partie de la communauté peulh qui n’aspire qu’à la paix afin de vaquer à ses occupations. D’autre part elle reproche aux rebelles de les prendre en otage en utilisant leur convoi de bétail comme bouclier, mais aussi pour transporter leurs armes et munitions.

Monsieur Sabi Mandjo et le Sultan des peulhs basé à Bangui M Issa B ont d’ailleurs connaissance de la liste de ces jeunes peulhs partis au djihad au Nigéria.

En ma double qualité de secrétaire général de l’association de l’association des paysans centrafricains et de président du mouvement KITE, je demande à monsieur Sabi Mandjo et au sultan des peulhs M Issa Bi, de fournir des explications au peuple centrafricain et aux paysans en particulier, sur la présence de ces djihadistes dont ils ont connaissance, qui ont pour funeste mission de destabiliser la RCA et initier leur pseudo djihad.

De même nous tenons à vous faire remarquer que votre irresponsable posture est de nature à affecter le retour à la paix et à la sécurité, mais en plus de cela vous exposez la paisible communauté peulh, qui vaqua jusque-là en toute quiétude à ces occupations pluriséculaires d’éleveurs.

Nous paysans de Centrafrique tenons à vous signifier que nous vous tiendrons personnellement pour responsable, si ces djihadistes étaient amenés à remettre en cause la stabilité de la région.

Nous exigeons que vous puissiez demander à ces derniers de déposer leurs armes. Le cas échéant les paysans de Centrafrique prendront leur responsabilité, car la RCA ne sera en aucun cas un sanctuaire de Djihadistes.

Il est aussi important de porter à la connaissance du peuple Centrafricain et de l’opinion internationale, le fait que plus de 700 centrafricains originaires de la région du Nord Est ont été depuis Juillet 2014 envoyé en Syrie, via Khartoum et la Turquie, par Nouridine et Djotodja. M Bachar proche de Nouridine est chargé du recrutement. Après initiation en Syrie ces derniers sont censés revenir initier le Djihad en RCA, afin de déstabiliser la région et créer un état islamique au cœur de l’Afrique en initiant au pire une partition de la RCA.

Les services de renseignement du mouvement KITE dispose de la liste intégrale des deux groupes envoyés en formation militaire dans les foyers djihadistes du Nigéria et de la Syrie. Cette liste ainsi que des photos seront bientôt mises à la disposition du peuple centrafricain et des paysans.

Il est judicieux de faire remarquer que cette déstabilisation de la région serait de nature à faire fuir tous ceux qui pourraient s’intéresser aux inestimables ressources centrafricaines, qui sont pour certains considérées comme étant leur chasse gardée, considérant ces ressources comme une réserve pour les futures générations françaises. Ce qui est sûr c’est que ces djihadistes s’organisent au vu et au su des troupes françaises et des UN qui ne réagissent pas conformément à leur mandat.

Il faudrait absolument liquider ces menaces terroristes au plus vite au nom de la sécurité du continent et du monde, et faire de la Centrafrique un havre de paix et un pôle de sécurité et de développement. La solution qui s’impose face à cela est la réhabilitions intégrale et le réarmement de nos forces armées centrafricaines, une mobilisation militaire régionale et continentale face à ce fléau qui gagne le cœur de l’Afrique afin de leur mener une guerre sans merci. Car la mission des nations unies en RCA n’est pas en mesure d’y faire face, n’arrivant pas déjà à sécuriser la ville de Bangui.

Le peuple et les paysans doivent savoir, car la vérité est révolutionnaire.

Le paysan Bida KOYAGBELE

Président du mouvement politique des paysans de Centrafrique, le Mouvement Kité

Révolution Ti Bomengo.

Kwazulu natal

Samedi 19 Juin 2015.

Centrafrique : Boko Haram et l’état islamique (EI) au cœur de l’Afrique.

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